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La Confédération rétribue le travail fourni par l’agriculture pour conserver un paysage cultivé ouvert en octroyant des contributions, qui se sont élevées en 2024 à 535 millions de francs, soit environ six millions de plus que l’année précédente. Ces aides fédérales varient très peu d’une année à l’autre ; leur progression reflète plutôt l’évolution des pratiques agricoles sur le long terme.

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Les contributions au paysage cultivé sont au nombre de six :

  • contribution pour le maintien d’un paysage ouvert

  • contribution pour surfaces en pente

  • contribution pour surfaces en forte pente

  • contribution pour surfaces viticoles en pente

  • contribution de mise à l’alpage

  • contribution d’estivage



En 2024, les exploitations à l’année ont reçu 75 % des contributions au paysage cultivé. Les 25 % restants ont été versés à des exploitations d’estivage, sous forme de contributions d’estivage. Cette répartition reste stable depuis des années.

Le tableau ci-après permet de voir les contributions au paysage cultivé versées aux exploitations à l’année, par zone agricole et par canton.


Contribution pour le maintien d’un paysage ouvert

La contribution pour le maintien d’un paysage ouvert compense de manière adéquate les charges supplémentaires nécessaires pour conserver un paysage ouvert dans les zones situées à plus haute altitude.


Contribution pour le maintien d’un paysage ouvert en 2024

CaractéristiqueUnitéRégion de plaineRégion des collinesRégion de montagneTotal
Surfaceha26 064230 799279 665536 528
ExploitationsNombre4 33011 17812 35827 866
Surface par exploitationha6.0220.6522.6319.25
Contribution par exploitationFr.9283 5027 7985 007
Total des contributions1 000 Fr.4 01639 14796 364139 527

Source : OFAG

Les exploitations de plaine obtiennent, elles aussi, une contribution pour le maintien d’un paysage ouvert si elles exploitent des terres qui se trouvent dans la région des collines ou dans la région de montagne. Les contributions versées en 2024 ont peu varié par rapport à l’année précédente.


Contribution pour surfaces en pente

La contribution pour surfaces en pente permet de rémunérer l’exploitation des terres présentant une déclivité de 18 % ou plus, dans toutes les zones. Aucune contribution n’est versée pour les pâturages permanents, les surfaces viticoles et les haies.


Contribution pour surfaces en pente en 2024

CaractéristiqueUnitéRégion de plaineRégion des collinesRégion de montagneTotal
Surfaces donnant droit aux contributions, avec :
– une déclivité de 18 à 35 %ha26 23559 36170 714156 309
– une déclivité de 35 à 50 %ha2 73211 47333 42047 625
– une déclivité de plus de 50 %ha1 2953 96622 01927 281
Totalha30 26274 801126 153231 215
Nombre d’exploitationsNombre10 29310 41511 86032 568
Contribution par exploitationFr.1 3573 4896 2743 829
Total des contributions1 000 Fr.13 96436 33674 406124 705

Source : OFAG

La superficie des terres éligibles à des contributions pour surfaces en pente est restée stable par rapport à l’année précédente. L’étendue des surfaces déclarées peut varier, car les agriculteurs ne peuvent pas exploiter chaque année leurs terres de la même manière à cause, par exemple, des conditions météorologiques ou de restructurations.


Contribution pour surfaces en forte pente

La contribution pour surfaces en forte pente est destinée aux exploitations dont la surface agricole utile comprend au moins 30 % de prairies de fauche en forte déclivité (> 35 %).


Contribution pour surfaces en forte pente en 2024

CaractéristiqueUnitéRégion de plaineRégion des collinesRégion de montagneTotal
Surface donnant droit aux contributions (déclivité supérieure à 35 %)ha1282 55330 80233 482
Nombre d’exploitationsNombre265403 8004 366
Surface par exploitationha4.91 4.738.11 7.67
Contribution par exploitationsFr.1 0291 1192 6242 429
Total des contributions1 000 Fr.276049 97310 604

Source : OFAG

La superficie des terres éligibles à la contribution pour surfaces en forte pente a perdu un millier d’hectares par rapport à l’année précédente.


Contribution pour surfaces viticoles en pente

La contribution pour surfaces viticoles en pente vise à pérénniser la culture des vignobles en forte pente ou en terrasses.


Contribution pour surfaces viticoles en pente en 2024

Unité Total
Somme des surfaces donnant droit à des contributionsha3 722
Surfaces en forte pente, déclivité de 30 à 50 %ha1 697
Surfaces en forte pente, déclivité supérieure à 50 %ha473
Terrassesha1 553
Nombre d’exploitationsNombre2 099
Surface par exploitationha1.77
Contribution par exploitationFr.5 587
Total des contributions1 000 Fr.11 726

Source : OFAG

La part des vignobles en forte pente ou en terrasses qui sont éligibles à ces contributions représente environ 30 % de toute la surface viticole. Leur superficie a diminué de 42 hectares par rapport à l’année précédente.


Contribution de mise à l’alpage

La contribution de mise à l’alpage incite financièrement les exploitations à l’année à estiver leurs animaux. Elle s’élève à 370 francs par pâquier normal (PN). Un PN correspond à l’estivage d’une unité de gros bétail (UGB) pendant cent jours (cf. l’article consacré aux exploitations d’estivage dans le présent rapport agricole). La contribution de mise à l’alpage est toujours calculée sur la base de la charge effective en bétail de l’année précédente. En l’occurrence, les contributions 2024 se fondent sur la saison d’alpage 2023.

Contribution de mise à l’alpage en 2024

UnitéRégion de plaineRégion des collinesRégion de montagneTotal
Pâquier normalPN56 43671 963179 270307 669
Nombre d’exploitationsNombre4 2855 0649 17218 521
PN par exploitationPN 13.17 14.21 19.55 16.61
Contribution par exploitationFr.4 8735 2587 2326 146
Total des contributions1 000 Fr.20 88126 62666 330113 837

Source : OFAG

La région de montagne compte, pour l’estivage, au moins trois fois plus de pâquiers normaux (PN) que la région de plaine. Chaque exploitation à l’année de la région de montagne a, en 2023, estivé en moyenne 19,55 PN. Autrement dit, l’estivage permet de couvrir une grande partie des besoins des animaux qui séjournent dans les alpages.

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Contribution d’estivage

Les contributions d’estivage ont pour but d’encourager l’exploitation et l’entretien des vastes pâturages dans les Alpes, les Préalpes et le Jura. La région d’estivage accueille quelque 310 000 PN. En raison de la présence de grands prédateurs, une contribution complémentaire a été introduite en 2024 pour les exploitations d’estivage qui appliquent une stratégie de protection des troupeaux.


Contribution d’estivage en 2024

Catégorie d’animauxContributionsExploitationsPN
Unité1000 Fr.NombreNombre
Moutons, brebis laitières exceptées8 20874322 937
Autres animaux de rente consommant des fourrages grossiers118 0716 191295 784
Contribution supplémentaire pour les vaches, les brebis et les chèvres laitières4 2994 447107 480
Contribution supplémentaire pour l’application d’une stratégie individuelle de protection des troupeaux4 70344918 811
Total135 281

Le total des exploitations ne figure pas dans le tableau, car les exploitations peuvent élever des animaux appartenant à différentes catégories. Le total des PN n’y figure pas non plus, car la contribution supplémentaire est versée pour des animaux déjà comptés dans les PN des animaux de rente consommant des fourrages grossiers.
Source : OFAG
 

Nombre d’exploitations et pâquiers normaux donnant droit à une contribution supplémentaire pour la protection des troupeaux en 2024

Catégorie d’animauxPNExploitations
UnitéNombreNombre
Moutons15 640325
Brebis laitières76831
Chèvres2 130145
Bovins27333
Total18 811-


Contribution d’estivage des moutons, par type d’activité pastorale en 2024

Activité pastoraleExploitationsAnimaux recevant des contributionsContributions
UnitéNombrePN1 000 Fr.
Surveillance permanente par un berger25516 5106 589
Pâturages tournants2314 2681 360
Autres pâturages2612 159259
Total74722 9378 208

Source : OFAG

La tendance s’est légèrement inversée en 2024 : le nombre de moutons surveillés en permanence par un berger n’a cessé de croître ces dernières années. Or, le recours à cette pratique a de nouveau diminué en 2024, tout comme l’estivage des moutons dans son ensemble. Ce renversement de tendance pourrait s’expliquer par la présence de grands prédateurs, mais aussi par les modifications apportées par la législation sur la chasse au financement des mesures de protection des troupeaux.

Évolution de l’estivage par catégorie d’animaux entre 2021 et 2024

Catégorie d’animaux2021202220232024
Vaches laitièresExploitations4 4484 4294 2564 185
PN102 160106 055105 682103 128
Vaches mères et autres vachesExploitations2 8452 8582 9763 030
PN48 67651 31054 56754 596
Autres bovinsExploitations5 8655 8485 8075 811
PN108 841113 988118 954115 397
ÉquidésExploitations707715735731
PN3 3503 3413 4503 490
MoutonsExploitations859839839840
PN20 94722 47322 36523 311
ChèvresExploitations1 2551 2111 1721 235
PN5 8896 1185 8615 768
Autres animaux estivésExploitations577435248
PN1 39094117112

Les brebis laitières sont ici comprises dans le total des moutons.
Source : OFAG

En 2024, la charge en bétail a diminué d’environ 5200 PN pour atteindre quelque 306 000 PN. La saison d’alpage 2024 a été marquée par un temps humide.


Contributions d’estivage par canton et par catégorie d’animaux


Statistique d’estivage : exploitations et pâquiers normaux par canton


Paiements directs aux exploitations d’estivage par canton


Contribution supplémentaire pour la protection des troupeaux par catégorie d’animaux et par canton

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Pour de plus amples informations

Informations de fond 
Contributions au paysage cultivé

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